Plus d’une centaine d’incidents liés à l’utilisation de brouilleurs GPS au Royaume-Uni ont été découverts par le projet Sentinel, financé par le gouvernement, depuis son lancement en janvier 2011. L’initiative, menée par les experts en suivi GPS Chronos Technology, a permis de détecter ces activités de brouillage illégales grâce à une série d’essais impliquant la police. À l’aide de quatre capteurs GPS, le projet a mené des tests sur une période de deux à six mois à chaque endroit, mesurant ainsi l’impact du brouillage GPS sur les routes britanniques.
- Les procès du GAARDIAN se sont-ils déroulés de 2008 à 2011 ?
- Sentinel peut-il protéger nos signaux ?
- Essai Galatea : Le THV fonctionnera-t-il ?
- GPS : trop fiable pour être ignoré ?
Les procès du GAARDIAN se sont-ils déroulés de 2008 à 2011 ?
Le concept de base de Sentinel consiste à détecter et à localiser les interférences, comme l’explique Andy Proctor, directeur de division chez Chronos Technology. L’incertitude entourant les sources d’interférence est importante ; sans tenir physiquement un brouilleur, il est impossible d’obtenir une confirmation à 100 %. Les essais sur le terrain des capacités de brouillage GPS de Sentinel ont impliqué un placement stratégique des capteurs. L’un de ces capteurs, placé dans une ville adjacente à des docks et à une autoroute à deux voies, a enregistré 67 cas de brouillage du GPS par des véhicules en l’espace de six mois seulement. Charles Curry, directeur général de Chronos, a confirmé l’authenticité de ces résultats, qui ont été vérifiés lors de la conférence « GNSS Vulnerability : Present Dangers, Future Threats 2012. Ces essais, connus sous le nom de GAARDIAN, ont été menés entre 2008 et 2011, ce qui démontre l’efficacité de Sentinel dans des scénarios réels.
Depuis janvier 2011, le projet Sentinel mesure les incidents de brouillage GPS sur les routes du Royaume-Uni. Dirigée par Chronos Technology, cette initiative de suivi du GPS utilise quatre capteurs pour détecter les activités de brouillage illégales au cours d’essais s’étalant sur deux à six mois à chaque endroit. Ces efforts ont permis de découvrir plus d’une centaine de cas de perturbation du signal GPS dans le pays, souvent motivés par l’évasion du suivi des véhicules d’entreprise, des opérations secrètes ou même des vols de véhicules de grande valeur. Comme l’a expliqué un expert lors de la conférence du National Physical Laboratory, les brouilleurs de GPS fonctionnent en émettant un puissant signal local qui supplante les transmissions satellites plus faibles, permettant ainsi de telles activités illégales.
Le projet Sentinel, financé par le gouvernement, a révélé plus d’une centaine de cas d’utilisation de brouilleurs GPS au Royaume-Uni depuis début 2011. Cette initiative vise à détecter et à localiser les sources d’interférence, comme l’explique Andy Proctor, directeur de la division Chronos Technology. Les essais sur le terrain menés par Sentinel ont consisté à placer des capteurs à différents endroits. En particulier, un capteur placé dans une ville adjacente à des docks et à une autoroute à deux voies a enregistré 67 cas de brouillage du GPS par des véhicules en l’espace de six mois seulement. Charles Curry, directeur général de Chronos Technology, a confirmé que ces résultats étaient authentiques et vérifiés lors de la conférence de 2012 sur la vulnérabilité du GNSS. Les résultats du projet soulignent l’importance de s’attaquer au brouillage du GPS, un problème de plus en plus préoccupant au Royaume-Uni et ailleurs.
Les brouilleurs de GPS fonctionnent en émettant un puissant signal local sur la fréquence du GPS, éclipsant les faibles signaux des satellites. Les motifs du brouillage illégal du GPS sont variés, comme l’a expliqué M. Curry lors de la conférence du National Physical Laboratory. Elles vont de l’évitement du suivi des véhicules par les entreprises au vol d’automobiles de grande valeur. M. Curry a révélé qu’un conducteur de camionnette blanche utilisant le brouillage GPS avait déjà été arrêté par la police au cours de procès. Bien qu’il n’ait pas été poursuivi, il brouillait le GPS pour éviter la surveillance GPS de l’entreprise. ZDNet UK a appris que cette arrestation faisait partie des essais GAARDIAN, un prédécesseur de la technologie Sentinel. Les essais GAARDIAN ont été menés entre 2008 et 2011.
Sentinel peut-il protéger nos signaux ?
Le projet Sentinel, financé par le ICT Knowledge Transfer Network, a déployé 20 capteurs dans tout le pays pour repérer les brouillages du GPS. Ces capteurs, qui appartiennent à des organisations partenaires telles que l’ACPO, l’Ordnance Survey et l’université de Bath, transmettent les incidents de brouillage du GPS à un serveur central. La technologie utilisée par Sentinel est très avancée : il s’agit d’une boîte noire équipée d’un capteur GPS à haute sensibilité, parfois complétée par une horloge atomique au rubidium, et alimentée par une unité de traitement Linux intégrée. L’objectif est d’atténuer les effets graves du brouillage et de l’usurpation du GPS sur la géolocalisation, les communications, l’utilisation du GPS en mer et dans les avions, et même les transactions boursières. En exploitant la puissance de C++, de PHP et d’une base de données MySQL, Sentinel ouvre la voie à la protection contre ces menaces.
Essai Galatea : Le THV fonctionnera-t-il ?
Le professeur David Last a révélé lors de la conférence qu’en 2009, le ministère de la défense a procédé à des essais de brouillage du GPS contre le THV Galatea près de South Shields, en Angleterre. Ce brouillage a provoqué un dysfonctionnement des systèmes GPS du navire, entraînant une perte progressive de la position et une déviation de la trajectoire du navire par le pilote automatique. Selon M. Last, les navires sont équipés de plusieurs récepteurs GPS intégrés dans divers systèmes, souvent selon des modalités mal comprises par l’équipage. Lorsqu’un système tombe en panne, tous les autres tombent en panne, ce qui a un impact sur les instruments de navigation et de communication. Cette situation met en évidence les vulnérabilités potentielles d’une navigation maritime fortement dépendante de la technologie GPS.
L’essai du Galatea a révélé d’importantes perturbations au niveau des instruments. La carte électronique principale, reliée au pilote automatique, a mal fonctionné, de même que le système d’identification automatique du navire. En outre, les communications vocales et de données, ainsi que le système de stabilisation de l’héliport, ont été affectés. Selon Last, la position du navire s’est discrètement écartée et le pilote automatique a amorcé un virage sans que l’on s’en aperçoive. Cet essai souligne l’importance de traiter ces interférences pour garantir la sécurité de la navigation.
GPS : trop fiable pour être ignoré ?
Notre société moderne dépend fortement du GPS, comme l’a souligné Todd Humphreys, chercheur à l’université du Texas, lors d’une récente conférence. Selon M. Humphreys, le brouillage et l’usurpation du GPS constituent des menaces importantes, susceptibles d’affecter les systèmes GPS des avions et même les transactions boursières. Il a souligné que les conséquences pourraient être graves, en particulier pour les bourses dont les centres de données utilisent les signaux GPS pour horodater les transactions. Toute perturbation de ces horodatages, a averti M. Humphreys, pourrait semer la confusion et inciter les opérateurs à retirer leurs transactions.